Je présente ici au travers d’une réflexion sur le contenu de ce blog, mon point de vue d’auteur, j’y précise mon positionnement par rapport au lecteurs, lecteurs candides, lecteurs avertis ou experts et scientifiques, je précise l’objet et les caractéristiques de ma démarche.

Ce texte a une particulière importance pour le textes publiés dans la catégorie “ESSAIS”, cependant  les mêmes questions se posent en fait pour presque tous les textes que je publie sur ce blog.

A quel titre, pourquoi, quel est mon positionnement par rapport aux scientifiques et experts reconnus, connus ou non, quel peut être objectivement mon apport aux sujets que j’aborde, quel est-il tel que je le perçois et comment peut-t-il être perçus par les lecteurs non spécialistes d’une part et par les experts et scientifiques d’autre part? Répondre à ces questions c’est aussi affirmer ma démarche et dire en quoi et pourquoi elle apporte quelque chose à la connaissance de ces sujets.

Ceci étant, mon expérience de contacts avec un grand nombre d’experts et scientifiques, mon propre travail de conseil pendant de nombreuses années dans lequel j’étais considéré comme un expert souvent à la pointe de l’innovation dans plusieurs domaines, tant dans les idées que dans les réalisations, mais aussi mon effort permanent pour m’informer sur les travaux sur les avancées dans ces domaines, me laissent penser que je reste et continue d’ailleurs de devenir un expert dans bon nombre de domaines y compris nouveaux.

Par contre je ne prétend en aucun cas effectuer un travail de scientifique, je n’en ai pas les moyens matériels, ni le temps, ni l’environnement indispensable. Je ne fais qu’une chose émettre des idées et mettre ces nouveaux contenus en perspective ce qui devrait, je l’espère leur donner du grain à moudre.

Le but de ces textes qui, je pense, répondent à la définition d’ “ESSAI”(s) n’est pas de prouver mais d’énoncer.

Énoncer ce que je pense d’un sujet ce qui permettra à ceux qui me liront de mieux me connaitre et de se construire, c’est évidemment le but essentiel que j’espère, une image renouvelée du sujet que j’aborde.

Énoncer pour pouvoir ensuite citer des extraits de ce cadre structuré dans des textes qui nécessitent plus de concision. Cela peut paraître être se citer soi-même de manière parfois trop abondante, mais non, je ne crois pas, cela fait partie des nouvelles démarches liées au principe du blog et des wiki, et organiser, hiérarchiser l’information pour en faciliter l’accès. En effet, aujourd’hui bien souvent on ne lit plus une citation en pied de page mais on accède au cœur de la publication directement à l’emplacement de la citation le tout grâce à un simple clic.

Eviter de répéter, éliminer les redondances, cette manière de faire est plus élégante et laisse le lecteur libre d’accéder à des informations déjà connues de lui ou bien qu’il ne regardera éventuellement qu’en seconde lecture. Non seulement  on évite les redondances ou une abondance gênante de liens vers des notes qui répéteraient la même chose au fil des textes mais, par là, on facilite  la lecture et son efficacité grâce à l’unicité des références .

Énoncer des faits, des interprétations, des raisonnements, des théories dont il y a lieu de renforcer la validité par des vérifications ou des confirmations adaptées, par des expériences vécues ou bien au contraire tenter de réfuter en tout ou partie avec les mêmes outils sont deux démarches complémentaires totalement indissociables.

Énoncer sans chercher nécessairement à tout démontrer permet dans un premier temps un cadrage vers un un ou plusieurs ensembles structurés de connaissances validées où le lecteur peut retrouver la cohérence que j’ai voulu donner dans un volume, somme toute, réduit. Bien sur  des textes prennent souvent de l’embonpoint au cours des mois et de la découverte, par le travail de recherche, par association d’idées, à la relecture, de sujets sur lesquels l’impasse m’apparaît impossible, viennent constituer des ajouts ne font qu’enrichir les contenus. Pourtant il faut rester précis et organisé, ne pas dérouter ni proposer des textes chevelus, ces contraintes évidentes me conduisent à restructurer les textes de manière incessante pour souvent “dégraisser” et créer de nouveaux textes indépendants à partir parfois d’une simple annotation. Même si, bien évidemment, je n’ai jamais cherché une exhaustivité inatteignable tant les sujets apparaissent de plus en plus vastes au fur et à mesure de l’écriture et des recherches qu’il suscitent, leur volume augmente le contenu doit rester accessible, c’est évidemment là le job.

Les liens externes qui apparaissent, quant à eux, à tous niveaux, permettent la référence externe aux philosophes des sciences, aux économistes, sociologues et autres auteurs que j’ai choisi comme mes pairs. Cependant, avec le recul, dans quelques cas, je développe une approche critique ou au contraire je propose de considérer que leur lecture a été, à mon sens, mal utilisée, dévoyée, et en foi de quoi elle peut porter de nouveaux fruits en en reprenant une lecture plus radicale. C’est pour cela que, assez souvent, je commente succinctement les bibliographies. Mais je fais aussi référence à des textes parus dans le presse ou parfois je rapporte des contenus d’émissions de radio ou de télévision ou simplement donne le liens qui permet d’y accéder, tout autant d’ailleurs sur les réseaux sociaux. Par contre pour ces derniers j’évite de traiter de sujets polémiques finalement stériles.

Pour apporter des éléments à la construction de preuve des bien fondés de l’approche (les énoncés) que je propose, pour donner le plus de solidité utile à mes propos, il faudrait peut-être que je reprenne chaque proposition et que j’en détaille le lien avec l’existant à l’aide de ses références ; mais il faudrait aussi que je montre qu’un ensemble important d’éléments composant mon discours sont liés et répondent de manière cohérente à des contenus reconnus et, pour ceux que j’avance, en fournir une démonstration précise. Alors j’aurai apporté totalement (jusqu’à preuve du contraire), et normalement, le complément finalisé de ma pierre à l’édifice. J’aurais accompli un travail scientifique. Mais, ce faisant, j’aurais aussi rendu la plupart de mes textes inaccessibles au plus grand nombre ; alors je pense qu’il vaut mieux procéder au moins en deux temps. Une publication rapide, facilement accessible puis, plus tard le même sujet traité de manière plus approfondie. C’est aussi une nécessité, sans être journalistique, pour s’adapter à la vitesse à laquelle les informations et les idées circulent aujourd’hui et ne pas être en permanence décalé. J’ai donc choisi de publier, pour l’instant, pour pouvoir dire vite des choses pratiques et concrètes, sans prendre toutes les précautions indispensables et nécessaires à des contenus et études universitaires et scientifiques. C’est, je pense, la première étape du processus du développement d’idées nouvelles. Par la suite peu à peu, et au fur et à mesure de leur découverte parfois, mais je souhaite, bien sur, le plus souvent possible, les trous laissés se verront comblés.

Des experts dans chaque sujet que j’aborde, les philosophes des sciences par ailleurs et les représentants reconnus de métiers ou disciplines que je cite reconnaîtront, je l’espère, la cohérence de ce que j’exprime ici dans ce blog. C’est je pense vrai en particulier à propos de mon essai sur l’évolution de la relation “corrélation” – “causalité” dans le contexte du développement de l’informatique des réseaux et nouveaux média, essai qui est le dernier de cette importance que j’ai écrit, fin 2014. Ceci est, je crois, aussi vrai pour bien d’autres sujets liés que j’aborde dans les textes suivants, beaucoup plus courts, en faisant référence (souvent globalement pour l’instant) à des textes de philosophes des sciences en particulier ceux du vingtième siècle. Il retrouveront aussi des études scientifiques de cas et des exemples concrets. Pour d’autres, mes propos paraîtront parfois évidents car ils répondront au contenus de leur culture acquise, eux lecteurs, sans que, pour autant, leur métier implique qu’ils en connaissent le détail des origines. Pour d’autres enfin, certains éléments seront en partie une découverte.

Par contre, la manière de lier les sujets, de les amender et d’effectuer l’analyse des thèmes, les ouvertures explicites ou implicites, pour leur part,  je les revendique comme originales, en effet mes recherches documentaires ne m’ont pas permis de trouver dans la quasi totalité des  cas de texte qui aborde le même sujet sous les angles que je propose dans ce blog, ceci même si les liens avec tant d’existant, trop souvent ignoré, sont nombreux; résultat, peut-être, de près d’un demi-siècle à être confronté à ces sujets extrêmement variés sur le terrain, tentant  de prendre les décisions utiles, en un mot, à “plancher” pour produire des résultats concrets avec comme but , toujours aussi présent au deuxième degré d’une réflexion méthodologique et philosophique.

Leur publication dans un blog, m’apportera certainement, du moins je l’espère, des critiques constructives profitables à tous, des références que je n’aurai pas su trouver rapidement d’une autre manière malgré les moyens importants qu’Internet nous offre aujourd’hui. J’espère que ces textes en sortiront renforcés bien plus vite que dans le cadre de publications classiques.

Enfin, je dois dire que manquant cruellement de relecteurs,  j’indique que ces textes n’ont, dans la très grande majorité des cas, pas encore été relus par des personnes tierces avant que je les publie ici. Aussi  après ces propos, j‘aurais soin de le signaler, de le spécifier quand cela aura été fait sans le truchement de la gestion intégrée des notes et remarques de lecteurs qui la peuvent se suivre par la succession possible de versions qui les prendront en compte.

L’évolution la plus plus aboutie est, à mon sens le wiki, où plusieurs auteurs mettent en commun leur connaissances pour construire ensemble. 

le, 21 avril 2015, revu et corrigé le, 14 juin 2017

Bernard TREMBLAY